| bibliographie | antiquitéLe choix qui suit retient quelques essais remontant au début de la recherche de J.B.; il montre les progrès accomplis, mais autant certaines constantes. Bien que la sytématisation ait compté davantage alors, d’autres critères, liés à la réflexivité, prennent ensuite le dessus. Suivent des textes qui mettent en relief la connexion étroite entre l’interprétation des textes et l’histoire de la philologie. On voit ainsi à quel point la tradition a pu être objectivée par les attentes des modernes, mais aussi à quel point les réductions se prolongent et se répondent à distance. Pour le reste les études se regroupent autour de deux intérêts primaires: d’une part la tragédie, et d’autre part l’histoire primitive de la philosophie grecque dans la tradition de l’épopée. Dans le premier cas, il s’est agi de montrer qu’une histoire du genre ne pouvait pas se concevoir sans la reconstitution de pratiques très divergentes. Il a fallu pour cela tirer parti du texte contre les interprétations simplifiées par le recours au mythe ou aux expériences primordiales et transhistoriques. On devait éviter le sens global connu et hérité. La présentation repensée et dramatique des histoires mythiques passe au premier plan. Des analyses plus serrés conduisent à cerner les débats jusque dans leurs impasses. Les études de philosophes archaïques suivent la même voie. Il s’agit de découvrir le point de vue à partir duquel toute une tradition de pensée a pu être historiquement réformée. C’est encore insister sur une libération; la démythification était possible, mais les auteurs modernes ont toujours tendance à remythifier. Ce sont les points forts de la recherche philologique menée par J.B.; ils sont en relation étroite avec les livres publiés, faisant état de l’intensité de la discussion dans ces matières, et avec les résultats qu’il a personnellement défendus. Textes anciens: « Styx et serments », dans Revue des études grecques 71, 1958, p. 1-35. « L’or des rois. Le mythe de la 'Deuxième Olympique' », dans Revue de philologie 37, 1963, p. 234-254. Méthode appliquée:
« Une question de mot: Dikè dans Sophocle, Électre, v. 610.s », dans Revue des études grecques 101, 1988, p. 173-180. « Une philologie à la recherche d’elle-même », dans Mélanges offerts aux Pr. R. Bogaert et H. Van Looy, Sacris Erudiri 31, 1989-1990, p. 23-24. « Vingt ans pour Ulysse, vingt ans pour Hélène », The Center for Hellenic Studies, Harvard University Press, on line (Mélanges en l'honneur de Gregory Nagy) [2012] Théâtre:
« Œdipe roi et la philologie », dans L’Ane 49, 1992, p. 28-35. « Une action de restauration culturelle. La place accordée aux tragiques par le décret de Lycurgue », dans Mélanges P. Lévêque, vol. 8, Université de Besançon, 1994, p. 13-24. « Le garde de l’Antigone et son message », dans A. Bierl, P. von Möllendorff et S. Vogt (éds.), Orchestra. Drama, Mythos, Bühne, Stuttgart/Leipzig, Teubner, 1994, p. 119-128. « Notes sur les premier et troisième stasimons des Choéphores d’Eschyle », dans Cahiers du GITA 10, 1997, p. 253-262. « La rage d’Œdipe à Colone », dans Théâtre et destin. Sophocle, Shakespeare, Racine, Ibsen, Études recueillies par Jean Bessière, Paris, Champion, 1997, p. 41-64 . « La musique au bout du désert: une composition d’Euripide » (le deuxième stasimon de l’ Hélène), dans Dédale 7-8, Déserts. Vide. Errance. Écriture, 1998, p. 343-355. « Le règne du délire. Etéocle comme Polynice », dans Carnets de Lille 5 (La section clinique de Lille), 2000, p. 29-33 . « La transgression d’Antigone », dans 2001. Lacan dans le siècle, Forums du Champ lacanien, Colloque de Cerisy-la-Salle, Paris, Editions du Champ lacanien, 2002, p. 279-285. « Ödipus. Von der Tragödie zum Komplex und vice-versa », dans Maske und Kothurn. Internationale Beiträge zur Theater-, Film- und Medienwissenschaft, 52, 1: mit Freud. Zur Psychoanalyse in Theater-, Film- und Medienwissenschaft, 2006, p. 9-15. « Prometheus Bound: Drama and Enactement », dans D. Cairns, V. Liapis (éds.), Dionysalexandros. Essays on Aeschylus and on his FellowTragedians in Honour of Alexander F. Garvie, The Classical Press of Wales, Swansea, 2006, p. 79-89. « La dualité de Dionysos ou comment la tragédie s’interroge sur elle-même » . Rencontre avec Jean et Mayotte Bollack, André Wilms, animée par Evelyne Ertel et Claire Lechevalier, Revue d’Etudes théâtrales, 11/12, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2006-2007, p. 134-144. Avec M. Bollack: trad. de Sophocle, Électre, Paris, Éditions de Minuit, 2007. Eschyle, Les Choéphores et les Euménides, traduction de Jean et Mayotte Bollack, suivie de notes critiques, Paris, Minuit, 2009. « Le tragique absolument", La parodos lyrique de l'Electre de Sophocle », dans A. Balansard, G. Dorival, M. Loubet (éd.), Les Fondements de la tradition classique, en hommage à Didier Pralon, Aix (Publications de l' Université de Provence), 2009, p. 87-102. « De la philologie au théâtre » dans Tragédie(s), Textes réunis par Donatien Grau, Paris, Editions Rue d’Ulm, 2010, p. 69-80. « Notes on Tragic Rhetoric », dans: Phillip Mitsis et Christos Tsagalis (éds.), Allusion, Authority and Truth, Berlin, 2010, p. 249- 262. « Les deux temps de la reconnaissance dans l' Electre de Sophocle », Lexis, 30, 2012, p. 68-275. « Philoctète et Œdipe roi de Sophocle relus par André Gide » dans André Gide et la réécriture, Presses Universitaires de Lyon, 2013 , p. 15-25. « Die Philologie auf der Bühne », dans Maske und Kothurn 59/2013, p. 15-80 (no. spécial de la revue consacré à Jean Bollack, éd. par Rossella Saetta-Cottone et Werner Wögerbauer. Ibid., « Philoktetes und König Ödipus in André Gide », S. 81-93. Philosophie:
« La cosmologie parménidéenne de Parménide », dans R. Brague et J.-F. Courtine (éd.), Herméneutique et ontologie. Hommage à Pierre Aubenque, Paris, PUF, 1990, p. 19-53. « Réflexions sur les interprétations du logos héraclitéen », dans J.-F. Mattéi (éd.), La Naissance de la raison en Grèce (Colloque de Nice, Mai 1987), Paris, PUF, 1990, p. 165-185. « Le langage philosophique d’Épicure », dans G. Giannantoni (éds.), Epicureismo greco e romano (Congrès International sur Epicure, Naples, Mai 1993), Rome, Bibliopolis, 1996, p. 169-195. « L’homme entre son semblable et le monstre », dans B. Cassin et J.-L. Labarrière (éds.), L’animal dans l’antiquité, Paris, Vrin, 1997, p. 377-394. « Remarques générales et particulières » (en relation avec une étude de O. Primavesi sur la démonologie d’ Empedocle ), dans Aevum Antiquum, n.s. 1, 2001, p. 69-77. « 'Voir la haine'. Sur les nouveaux fragments d'Empédocle », dans Methodos 1, La philosophie et ses textes, 2001, p. 173-185. Empédocle. Les Purifications. Un projet de paix universelle, Ed., trad. et comment. par J. B., Paris, Seuil. « Empedocles: two Theologies, two Projects », dans A. L. Pierris (éd.), The Empedoclean Kosmos: Structure, Process and the Question of Cyclicity, Proceedings of the Symposium Philosophiae Antiquae tertium Myconense, 2003, Part 1: Papers, Patras, Institute for Philosophical Research, 2005, p. 45-72. « Parménide. De l'Étant du Monde ». Paris, Ed. Verdier, 2006. « From Being to the World and Vice Versa », dans Parmenides, Venerable and Awsome, Proceedings of the International Symposium, Buenos Aires, October 29 - November 2, 2007, ed. by Nestor-Luis Cordero, Parmenides Publishing (Las Vegas, Zurich, Athens), 2011 (trad. franç. de Aude Engel), p. 9-20. « Questions de lecture » (à propos de Parménide) dans Ontologia Scienza Mito, Per una nuova lettura di Parmenide, a cura di Luigi Ruggiu e Carlo Natali (éd. par Stefano Maso, Mimesis Edizioni, Milan et Udine, 2011, p. 43-49. | | |